jeudi 27 septembre 2012

Koktebel

Excursion à Koktebel, Crimée

Si vous décidez d’aller à Koktebel, essayez de concorder avec l’un des deux festivals de jazz qui y ont lieu en septembre, et non pas d’arrivez après la bataille comme moi. Le premier de ces deux festivals, Koktebel Jazz Festival, est très médiatisé. Le second, Live in Blue Bay, l’est beaucoup moins, mais les grandes pointures ayant fait le déplacement pour le Koktebel Jazz Festival restent en général pour le Live in Blue Bay, qui n’a lieu qu’une semaine après. Il est préférable de réserver votre logement plus d’un mois à l’avance, ou vous risquez de dormir sur la plage ou de payer le prix fort. Sur les conseils du Lonely Planet, j’ai testé la Dacha Koktebelica : un couple de Simferopol a installé sur un terrain des wagon, conçus pour servir de logement à des travailleurs sibériens. En plus de n’être pas cher du tout (j’ai payé 12€ pour une nuit), c’est très confortable, calme, et l’on se réveille avec vue sur les montagnes du parc naturel du Karadag. Ce parc naturel, des formations volcaniques sculptées pas les éléments, peut-être soit visité à pieds, accompagné des responsables de la réserve naturelle (l’excursion dure 3 ou 4 heures, il y en a deux par jours en saison), soit longé en bateau, au départ de Koktebel. Il y a une ambiance particulière à Koktebel, j’y serais bien restée quelques jours de plus. J’ai tout de même pu voir Enver Izmaylov, incroyable guitariste Criméen, qui, d’après ce que j’ai compris, se produit assez souvent au Boguemia (restaurant et jazz club). Comme partout en Crimée, les plages ne m’ont pas semblées très attirantes, mais le bord de mer est très animé le soir.
Pour se rendre en Crimée depuis Odessa, voir ici. Attention, les bus pour aller à Koktebel sont moins fréquents que pour d’autres destinations telles que Feodossia.







lundi 24 septembre 2012

Soudack

Excursion à Soudack, Crimée
Soudack est surtout célèbre pour sa forteresse génoise, deux kilomètres de remparts assez bien conservés qui se dressent sur une falaise au dessus de la mer. J’ai oublié de noter le prix de l’entrée pour la forteresse, cela doit être autour de 50 grivnas. Si vous aimez tout ce qui a un air médiéval, voilà de quoi occuper une bonne demi-journée. En plus de la belle ballade sur les remparts, la forteresse comprend plusieurs petits musées (entrée payante), des cafés et des lieux de petite restauration, la possibilité de se faire photographier dans une variété de costumes tout à fait étonnante (barbare, seigneur…), une tour assez bien rénovée, que l’on peut visiter, des gaillards qui frappent des monnaies avec votre prénom, des chevaux aux galop… A part cela, à Soudack, il y a un marché, petit mais joli, et la rue du bord de mer, extrêmement animée en saison. Il y a des logements à louer un peu partout dans la ville, et quelques hôtels. Pour se rendre en Crimée depuis Odessa, voir ici.








jeudi 20 septembre 2012

Le cirque d'Odessa

Cirque - Koblevska 25 - 15€ pour une place au premier rang


Pas d’animaux dans ce spectacle essentiellement conçu pour les enfants, mais des acrobates qui utilisent les arcanes classiques du cirque, trapèzes, trampolines et échasses, pour mettre en scène un compte de fées revisité. C’est assez joli, le spectacle dure environ deux heures, avec une entracte de 20 minutes pendant laquellle vous pouvez manger une barbe-à-papa, et, comme d’habitude, vous faire photographier avec un furet sur l’épaule et un chincillas sur la tête.







lundi 17 septembre 2012

Musée archéologique

Musée archéologique - Lanjeronovskaya, 4 - Entrée : 4€
Comme souvent dans les musées en Ukraine, le bâtiment et son agencement intérieur ont presque autant d’intérêt que les collections présentées. La visite du musée archéologique d’Odessa commence au premier étage par plusieurs salles dédiées aux civilisations de l’antiquité. On y voit de surprenantes scénographies, comme pour cette collection traitant des jeux olympiques, où, derrière une poterie grecque infiniment ancienne, délicatement décorée d’athlètes se passant un ballon avec le pied, on a punaisé sur le mur un poster de football on ne peut plus contemporain. Après quoi l’on vous réexpédie dans la préhistoire, squelette de petit homme trapu et crânes de dinosaures édentés. Vous descendez d’un étage, et vous voilà dans la civilisation égyptienne. Il y a des trésors dans cette salle : une momie, des sarcophages, un métier à tisser, des morceaux de papyrus, de petites sandales d’enfant incroyablement bien conservées… La simplicité et la vétusté des vitrines donne plus de proximité à leur contenu, que nous avons plus l’habitude de voir derrière plusieurs épaisseurs de verre. Après tant de grâces, les habitants de la Crimée autour du Xème siècle, qui occupent la salle suivante, pourront vous paraître un peu rustres avec leurs côtes de mailles et leurs habits de peau. C’est parce que vous n’avez pas encore vu la dernière salle, celle de leurs bijoux et monnaies : fibules, anneaux, colliers, et même de petites choses précieuses pour garnir le harnachement des chevaux.








jeudi 13 septembre 2012

Dans l'atelier de Tatiana Gontcharienko

Peintre - Site internet : www.tata-art.org.ua

J’aurais aimé vous présenter plus d’Odessiens et d’Odessiennes, le temps va malheureusement me manquer pour cela. Tant pis, inaugurons tout de même la série avec Tatiana. Cette gracieuse personne a pour antécédents quatre générations de femmes nées à Odessa. Comme chez beaucoup de gens ici, on sent en elle ce que j'interprète peut-être à tord comme une caractéristique de la fameuse «âme slave», ce mélange d’indécrottable mélancolie et d’un joyeux optimisme toujours prêt à déborder. Et comme pas mal d’Odessiens, son admiration va à l’Odessa du siècle dernier, c’est à dire avant la révolution. Tatiana peint des natures mortes. Les productions modernes ne trouvent pas grâce à ses yeux, elle n’aime que «les vieilles choses», pour reprendre ses mots. Elle a élégamment aménagé son atelier dans un grenier au centre-ville. En plus du chevalet et des tubes de peinture, chaque recoin, tel un petit musée, présente son étrange collection : bricolages ou souvenirs, que l’on retrouve parfois peint sur l'une des toiles accrochées au mur. Il y a des éléphants un peu partout : c’est une croyance locale, de considérer que sept éléphants portent bonheur. Et une série de toiles sur des objets ramenés d’Orient. Une autre, en cours de réalisation, sur les compositeurs classiques. Là où un autre tournerait déjà en rond, Tatiana trouve sans cesse un peu d’huile à jeter sur le feu de ses rêves de l’Odessa d’antan. Elle n'a donc bien évidement ni adresse mail ni ordinateur, et je constate que le site web qu'elle m'a donné ne fonctionne pas, mais rassurez-vous, elle expose de temps en temps…