lundi 30 juillet 2012

Dans le panier de la ménagère

Que trouve t’on dans les supermarchés d’Odessa ? Bien évidement, la même chose que dans les nôtres : des fruits et légumes, de la viande et de la charcuterie, du poisson, du fromage, des conserves, des céréales, des biscuits et du chocolat, de l’épicerie fine, des yaourts, de l’alcool… Il y a quelques grands supermarchés en ville, beaucoup de petites épiceries (qui s’appellent en général «Producti»), des maraîchers à tous les coins de rue, des boucheries, et un grand marché que je vous montrerai à l’occasion.
De façon générale, les produits locaux sont peu chers, et les produits d’importations plus chers qu’en France. Par exemple, l’huile d’olive d’Espagne ou d’Italie, le fromage français ou italien, le chocolat suisse… Pour la sélection qui suit, j’ai essayé de trouver des produits qui semblent être de grands classiques ici et/ou que l’on ne trouve pas chez nous :

- Les concombres marinés : vraiment typiques d’ici (et de Russie aussi je pense), ils existent en version marinée et marinée salée. Pour ma part, je réfère ceux qui sont simplement marinés : les salés sont vraiment très très salés ! Coupés en petits morceaux, ils peuvent servir de condiment dans une salade. Ce sont les fameux concombres dont parle Romain Gary dans plusieurs de ses livres. Dans le même genre, on trouve aussi plusieurs sortes de champignons sauvages marinés, des tomates cerises marinées, des olives marinées, des oignons marinés…
 

- Les fruits rouges : les ukrainiens raffolent des fraises, framboises, cerises… En été, dans les restaurants, on trouve sur le menu beaucoup de desserts à base de fruits rouges.


- Le tchitchol, ou sulughuni : ce délicieux fromage fumé est présenté sous forme de tresse que l’on dénoue pour obtenir de petites ficelles. Pas mal du tout pour apéritif.


- Le pain : dans ce pays grand producteurs de céréales, le pain fait parti du quotidien. On en trouve d’une multitude de genres différents. Dans les restaurants, on vous demande toujours si vous voulez du pain, et ensuite si vous le voulez blanc ou noir.


- L’huile : l’Ukraine est un pays qui cuisine au beurre, et non à l’huile. Comme je le disais plus haut, l’huile d’olive est d’importation, et assez chère. En revanche, dans le rayon épicerie fine, j’ai trouvé ces petits flacon d’huile : il y en avait de toute sorte, tournesol, noix, lin (photo)…



- Le Kvac : cette boisson ukrainienne est obtenue, si j’ai bien compris, avec du pain macéré. Non alcoolisé et très rafraichissant, on trouve le Kvac dans les restaurant, en bouteille dans les supermarchés et dans des bombonnes jaunes au coin de certaine rues.


- La viande et le poisson séchés : pour la viande séchée, son origine n’est pas un mystère, on en trouve partout dans le monde là où il y a eut des marins au long cours (le fameux «jerky» que l’on trouve dans les Caraïbes, par exemple). Source de protéines, avec une longue durée de conservation, c’était l’aliment idéal pour les grandes traversées. Par contre, ce poisson séché, je me demande bien à quoi il peut bien servir. A faire du bouillon peut-être ?

vendredi 27 juillet 2012

Le Musée Alexander Bleschunov

Musée de collections privées - Polskaya 19 - Entrée : 1€ - Tél. +380 482 22 10 81 - De 10h à 18h - Fermé le mercredi

Ça avait l'air d'être un drôle de bonhomme, ce Alexander Bleschunov (1914-1991). Collectionneur, aimant les arts et la poésie, mais aussi grand voyageur et alpiniste chevronné. A cela s'ajoutait le goût de mélanger les gens et les genres, et de les faire participer à ses collections. Cela donne un drôle d'ensemble, objets Russes et Ukrainiens très anciens, mais aussi du Japon, de Chine, du Vietnam, d'Orient, de France, qui cohabitent avec des portraits à l'huile assez kitchs d'alpinistes en pleine action. Il a cédé ses collections à la ville d'Odessa en 1989, qui en a fait un musée dans son ancien appartement.









samedi 21 juillet 2012

L'escalier Potemkine

Escalier Potemkine - gratuit

C'est sans doute la construction la plus célèbre d'Odessa. Ses 192 marches relient le boulevard Primorsky au port industriel. En réalité, l'escalier Potemkine s'appelait à l'origine l'escalier Richelieu. Mais le film de Sergueï Eisenstein "Le Cuirassé Potemkine" a tellement impressionné les Odessiens avec la fameuse scène du landau qui dégringole les marches que l'endroit est définitivement devenu l'escalier Potemkine. La principale attraction consiste à se faire photographier tout en haut des marches. On peut aussi le faire avec un aigle ou un singe sur l'épaule. Si vous n'avez pas le courage de remonter à pieds, vous pouvez prendre le petit funiculaire qui jouxte l'escalier, c'est gratuit.




lundi 16 juillet 2012

Le jardin Municipal

Parc - Jardin municipal - gratuit

Il est tout à fait distrayant de s'assoir sur un banc au jardin municipal et de regarder les gens autour : Odessiens, touristes, enfants, mamies, belles créatures, tout le monde y passe. Les uns se prennent en photo, les autres dansent autour du kiosque à musique, d'autres encore se contentent de pavaner. Une bonne dizaine de cafés restaurants en forment le pourtour, dont un authentique Biergarten et sa carte de wurst.
Pour la petite histoire : lorsque la ville a été fondée, le principal problème des Odessiens était le manque d'eau. Pas une rivière à moins de 60 kilomètres. L'eau coûtait donc très cher, et seul les personnes fortunées pouvaient se permettre d'entretenir un jardin. Félix De Ribas, le frère de José de Ribas (qui a donné son nom à la rue Deribasovskaya), faisait partie de cette catégorie. Il fît donc l'acquisition ce petit terrain au centre de la ville et y fît planter des arbres. Des années plus tard, alors que le petit terrain tout sec était devenu un beau jardin ombragé, il en fît don à la ville. Le jardin Municipal est donc le premier parc d'Odessa.






vendredi 13 juillet 2012

Bernardazzi

Bernardazzi - Cuisine européenne et ukrainienne, bar, concerts - Bounina, 15 - Site internet -  Entrées à partir de 3€ - Soupes à partir de 4€ - plats à partir de 6€
Caché dans une cour à l'intérieur du bâtiment de l'Orchestre Philharmonique d'Odessa, ce café restaurant, sous des dehors très chics, pratique des prix tout à fait raisonnables. La terrasse est très agréable, calme et ombragée. La cuisine se veut gastronomique, et si elle l'est par la présentation des plats, le service impeccable (les serveurs très aimables parlent anglais, j'en ai même eu un qui parlait français), le cadre (Alexandre Bernardazzi, d'origine russe, fut un fameux architecte d'Odessa, qui a notamment dessiné… l'orchestre philharmonique) et la carte des vins, ce n'est pas vraiment le cas pour les plats en eux-même (j'ai commandé du foie gras, quelle idée aussi, et on m'a apporté une assiette de pâté-mousse, et si je n'avais pas demandé de toasts, on m'aurait laissé le manger tel quel).  Cependant, le rapport qualité prix est plus qu'honorable. De plus, le Bernadazzi organise parfois des soirées concert, jazz, salsa…
Je recommande : la salade thaï, toute la carte ukrainienne, le plateau de charcuterie italienne à partager pour l'apéritif et le crumble aux pommes.
Je déconseille : le foie gras, donc, et les soupes, que j'ai trouvées un peu farineuses.







samedi 7 juillet 2012

Sebastopol

A voir autour d'Odessa - Sebastopol

L'histoire de Sebastopol présente beaucoup de similitudes avec celle d'Odessa : née du désir de Catherine II de posséder un port à cet endroit stratégique de la mer noire, lieu de siège lors de la guerre de Crimée, puis décrétée ville héros par Staline, elle en garde une architecture du début du 19ème parsemée de constructions soviétiques. Mais à la différence d'Odessa, dont le port est en contre-bas de la ville et totalement dédié à l'import-export de marchandises, celui de Sebastopol entre de plein pied dans le cœur de la ville, et sert de port d'ancrage à la flotte de la Mer Noire (Russe et Ukrainienne). De nombreuses embarcations proposent un tour de la baie pour aller voir de plus près les navires de l'armée russe (environ 50 grivnas, 30 minutes). En fin d'après-midi, le boulevard Primorsky, qui longe le port, fourmille de touristes, musiciens, magiciens, danseurs, échoppes de souvenirs… La lumière est incomparable. De nombreux bars et restaurants bordent la baie. Je vous recommande chaudement "Barkass", dont l'enseigne lumineuse est bien visible le soir sur le port : ce restaurant de poissons a pour spécialité l'esturgeon, que vous pourrez observer vivant dans les grands aquariums qui décorent le restaurant. Les hôtels du centre sont assez cher. J'ai pour ma part dormi à l'hôtel Avrora (chambre double: environ 40€), à une demi-heure à pieds du centre, ou 10 minutes en bus. Décoré comme un bateau, avec de grandes ancres fixées sur sa façade et des réceptionnistes tout à fait charmantes en uniforme d'hôtesses, cet hôtel modeste est très confortable (climatisation, wifi, petit-déjeuner…). Une petite visite au musée de la Flotte de la Mer Noire vous donnera une idée de ce que cette ville a traversé depuis un siècle.
Pour se rendre à Sebastopol depuis Odessa, voir article ici.